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En débat

Séminaire U&A SNES 3 juin 2008

mardi 8 juillet 2008

Par Claudie Martens

L’avenir de la FSU : Evolutions du paysage syndical français ...

Le fonctionnement interne de la FSU : Règles de fonctionnement, place des courants de pensée, direction fédérale, rôle des secteurs, ...

Séminaire UA 3 juin 2008
AVENIR ET FONCTIONNEMENT DE LA FSU

Compte rendu Claudie Martens

Matin : L’avenir de la FSU.

Le débat a porté sur les évolutions du paysage syndical français du fait de la position commune, suivie de l’adoption de la loi portant sur les règles de représentativité et le dialogue social. La loi place CGT et CFDT en position centrale et leur donne du même coup une responsabilité vis-à-vis de l’ensemble du mouvement syndical. L’objectif d’aller vers des accords majoritaires dans le privé comme dans le public contraint chacun à s’engager dans des démarches unitaires.

Le débat montre des points d’accord larges.

La situation oblige la FSU à évoluer.

« On peut regretter que ce soit un gouvernement de droite qui oblige à modifier le paysage syndical.
Il est temps d’avancer. LA FSU peut continuer à rester ce qu’elle est. Nous serons toujours entendu dans l’éducation nationale, mais au delà (retraite, sécu, etc.), la dimension de la FSU est-elle la bonne ? Pour moi, les salariés forment un tout et la division entre public et privé est utilisée par le gouvernement. »

Il faut d’abord renforcer la FSU, réussir les élections à la territoriale

« Aujourd’hui la FSU est face à une échéance d’importance : les élections à la territoriale. Si on les rate, les syndicats de la FSU non éducation pourraient être tentés d’aller voir ailleurs et la FSU risquerait de se retrouver à la case départ, repliée sur l’éducation. Si on les réussit on peut concrétiser la dynamique de l’élargissement. »

Notre objectif commun demeure la construction d’une grande confédération des salariés

« On doit tout faire pour construire 1 grande confédération des salariés »

« On est confronté à un projet global, ce qui implique le besoin et la difficulté d’une riposte globale. Il ne faut pas considérer la fonction publique comme une place forte. »

Deux stratégies différentes sont défendues dans la discussion

1 Un partenariat privilégié avec la CGT dans l’objectif affiché de la rejoindre

Cette stratégie a été défendue dans plusieurs interventions

« La CGT pour UA n’est pas une confédération parmi d’autres. Nous sommes parti prenante de son histoire aussi. »

Mais en évitant une démarche d’appareil
« pas comme UNSA et CGC : manœuvre d’appareils découverte par les militants dans la presse. Il faut associer les syndiqués dans nos débats, obtenir un consensus pour aboutir à une « nouvelle CGT »… la méthode pourrait être une offre publique de rapprochement »

Certains camarades souhaitent enclencher cette dynamique dès les élections de 2008

« Avec la FERC, on est plu en opposition d’appareil. Ne faut-il pas voir sur le fond nos accords et divergences ? Passer des accords pour les CAPA ? Pour les prudhommales ? »

« Une union avec la CGT s’impose et est nécessaire pour créer des cohérences dans nos luttes. Par exemple, sur les retraites, une plus grande cohérence d’action avec la CGT aurait été utile cette année. Pour pouvoir peser dans la stratégie d’action, il faut être dans la CGT. De plus, les attaques contre la Fonction Publique mais aussi contre le monde du travail n’ont jamais été aussi importantes. Nous devons montrer que le syndicalisme français peut être à la hauteur. Dans ce cadre, annoncer une proposition d’union avec la CGT permettra de symboliser un nouveau pas dans l’union syndicale et donc dans l’efficacité. Ce n’est pas une démarche d’appareil : une telle annonce doit être présentée comme un objectif proposé qu doit initier des débats et des démarches de convergence. Dans ce cadre, on doit chercher une convergence dès maintenant avec la CGT. Présenter des listes partout contre elle n’est donc pas une bonne stratégie : elle conforte la division plutôt que l’unité »

Mais cette démarche a été aussi contestée

« Attention à ne pas privilégier un syndicalisme de « label », par opposition au syndicalisme de métier et de masse que nous promouvons. Pas de choix à terme vers telle ou telle centrale mais vers quel type de syndicalisme »

« Pas d’apriori sur la CGT, ni négatif ni positif. Mais une certitude : l’orientation de la CGT n’est pas claire.
On ne pourra discuter valablement avec la CGT que si on est en position d’égalité, porteurs d’éléments incontournables.
 »

« La confédéralisation n’est pas nécessairement porteuse de solidarités (cf. retraites 93/2003)

« Il ne faudrait pas oublier par la démarche, les difficultés au delà des réticences (le mot est faible) de la confédération. Que devient dans ce projet tout ce qui fait notre identité fsu et unité action : respect du pluralisme, modes de fonctionnement, attachement au syndicalisme de métier…. ? Cela ne peut passer par pertes et profits ! « 

« La fusion ne peut qu’être le résultat d’un rapprochement suite à des actions, expressions, démarches et pratiques communes au niveau national mais aussi local. Pas pour appel à l’union avec la CGT
Le paysage syndical est compliqué et on ne peut pas jouer l’avenir de la FSU sur un seul coup de dés.
Quel accueil d’un tel appel de la part des syndiqués ? Et il y a des problèmes sur la conception du syndicalisme avec la CGT. Si on veut se rapprocher, on doit commencer par rechercher des pratiques plus unitaires et plus permanentes 

2 Une démarche unitaire non exclusive en partant du syndicalisme que l’on veut construire

L’idée développée est celle d’un travail avec différentes organisations syndicales (CGT Solidaires UNSA) sans exclusive à priori, à partir de dossiers revendicatifs. Il s’agit de confronter les points de vue pour les rapprocher et construire des plateformes communes.

« La première question n’est pas de savoir vers qui aller mais quel syndicalisme on veut construire : qui défende tous les salariés du public et du privé, dans le sens de transformation sociales, plus de justice, etc.
Discuter sur la base de dossiers (Services Publics, Fonction Publique, la place de l’Etat, ...)
Il faut rencontrer tous les autres (mais FO ne voudra pas) CGT, UNSA, SOLIDAIRES sans exclusive.
Il faut tout faire
avec les syndiqués ! »

«  Il y a des dossiers sur lesquels il y a des luttes, des convergences sur lesquelles il faut s’appuyer pour construire des alliances. »

« D’accord sur la recherche d’un travail étroit avec plusieurs organisations (CGT solidaires et si possible unsa). »

« Ne pas aborder ces questions par le seul prisme de la représentativité. Comment développer notre orientation dans le nouveau cadre qui va se mettre en place ? C’est bien sur des dossiers qu’il faut avancer, pas d’unité pour l’unité. Il n’y aura d’évolution possible que si le débat est public, s’il implique les syndiqués. »

« C’est par le travail sur le terrain que les choses pourront évoluer .Nous portons un : syndicalisme de lutte, avec des adhérents, de transformation sociale. Accord pour des partenariats sans exclusive. CGT, UNSA, Solidaire. Les accords sur le dialogue social vont faire bouger en terme de pratiques. »


Mais aussi contestée

« Sans exclusivité : qu’est-ce que cela veut dire ? avec la CFDT sur les retraites, avec le SGEN sur l’éduc ? NON ! »

« Cette perspective repose sur la crainte de rester seuls.
L’unité d’action est primordiale et doit aboutir à une éventuelle unité organique
. »

« Travail syndical sans exclusive ? Un rapprochement à plus ou moins longue échéance peut se faire avec qui sinon la CGT »


Conclusions :

Il émerge dans les interventions deux pistes.

Le débat va se poursuivre, dans le snes avec le séminaire d’aout et la préparation du congrès 2009, dans la FSU dans le cadre de la préparation du congrès fédéral de 2010.




Après midi : Le fonctionnement interne de la FSU

Les sujets mis en débat concernent la place des courants de pensée dans la fédération et en particulier la place faite à l’école émancipée, la direction de la FSU, le rôle des secteurs dans les prises de décision, nos règles de fonctionnement dans les instances (règle des 70%), l’articulation activité fédérale activité dans son syndicat national

Concernant nos règles de fonctionnement dans les instances (majorité à 70%), le séminaire se tenait au lendemain du CDFN qui traitait de la signature du relevé de conclusion sur le dialogue social et la représentativité dans la Fonction publique. La position pour la signature n’avait recueillie dans le premier texte soumis au vote qu’environ 66% des voix. Une large partie d’EE, les autres courants minoritaires, quelques syndicats nationaux et SD avaient voté contre ou s’étaient abstenus. Cela a posé la question du décompte des abstentions (qui revient aujourd’hui à voter contre) et du risque de permettre des minorités de blocage qui paralysent la fédération. La question de la présence et du mandatement nécessaire des SD a été également posée. (Au CDFN, 1/3 de la représentation des SD était absente et beaucoup de SD n’étaient pas mandatées)

Plusieurs intervenants ont proposé de modifier les règles de deux manières :

En modifiant la prise en compte des abstentions

« L’abstention équivaut à un vote contre donc il faut sortir les abstentions des exprimés. »
« Il faut compter les abstention en NPPV ».

En passant dans certains cas à la majorité simple

 « Lorsqu’il y alternative entre deux positions complémentaires, la majorité simple doit l’emporter. »

D’autres ont argumenté contre un passage à la majorité simple :

« Toucher à la règle des 70% remet en cause tous les équilibres. Cette règle est la conséquence d’une sous représentation des gros syndicats et des courants majoritaires. Si on change la règle il faut changer la représentation »

« La règle des 70% permet d’obtenir des synthèses. »


Place des courants de pensée dans la fédération

Certains considèrent qu’un meilleur fonctionnement d’unité action fédéral permettrait de résoudre les difficultés dans la fédération,

« C’est parce que UA marche mal que ceux qui font 15% ont de l’importance ! »
 « La faiblesse d’U&A fédéral donne trop de poids aux SN. »
 « La FSU est malade du mauvais fonctionnement d’UA. UA sert à régler des conflits et pas à réfléchir »

« Nous avons un déficit démocratique dans UA, déficit d’élaboration. Quelle est notre position sur le 17 juin ? »

D’autres décrivent une situation qui leur parait plus complexe

« U&A n’est pas homogène. Les différences au sein d’U&A sont naturelles : il faut faire la synthèse »

« Il y a autant d’U&A que de syndicats dans la fédé. Revenir à ce qu’est U&A : syndicalisme de masse, élaboration collective des revendications, action et négociation permettant d’engranger ce qui peut l’être ».


L’attention est attirée sur le fait qu’EE n’est pas homogène non plus et qu’il existe un enjeu fort autour du leadership du courant de pensée. Le résultat aura une influence sur les relations de travail entre UA et EE dans les années qui viennent.

Cette préoccupation n’est pas partagée par tous.

La direction de la FSU, le rôle des secteurs dans les prises de décision 

La question du renforcement de la direction de la FSU posée à l’occasion du dernier congrès et non réglée demeure entière avec un élément supplémentaire : le départ de Gérard qui n’envisage pas un nouveau mandat.

Cela repose les questions du secrétariat général avec d’éventuels adjoints et celle de la place des secteurs dans les prises de décision, les constitutions de délégations, la composition des instances (BDFN et secrétariat).

Peu de nouveautés sur ce sujet dans le débat de ce séminaire avec des sensibilités différentes qui se sont exprimées.

Il a été rappelé que les secteurs sont pilotés par des collectifs hétérogènes, ils travaillent beaucoup sur les sujets d’actualité à la lumière des mandats fédéraux et à défaut, des mandats des SN concernés. Certains militants témoignent de la difficulté à faire entendre les proposition du secteur car le travail est rarement présenté par les militants du secteur en CDFN, Le fait qu’ils ne participent pas au bdfn, ne sont pas dans les délégations lors des audiences est susceptible de démobiliser un certain nombre de militants.

En même temps le souci que les camarades investis dans la fédération demeurent ancrés dans leur SN en lien fort avec les réalités professionnelles est très présent.


« Peur d’avoir des électrons libres, des experts qui ne reflètent pas les positions prises. »

« Il ne faut pas choisir entre experts et ignorants mais les experts doivent être contrôlés par les instances délibératives. »

Concernant le secrétariat général, la nécessité d’étoffer avec des adjoints est assez largement partagée, les désaccords demeurent sur la composition de l’équipe d’adjoints.






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