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En débat

Compte rendu du Séminaire UA – FSU du 2 juillet 2008

Par Anne Feray

vendredi 5 septembre 2008

Situation syndicale en France.


Trois éléments de contexte sont rappelés en introduction : l’émergence des nouveaux critères de représentativité et leurs conséquences prévisibles sur le nombre de syndicats ; les mouvements prévisibles du fait de la « position commune » (rapprochement envisagé UNSA – CGC) ; la syndicalisation de plus en plus difficile (doutes sur possibilités des acquis, précarité, organisation du travail…).

Une partie des interventions contribuent à l’analyse du contexte. Du point de vue idéologique, un tournant a été pris. La FP est l’objet d’attaques sans précédent : RGPP et pressions gouvernementales sur les collectivités pour que la même politique de rigueur s’applique à la FPT, émergence d’une gestion des « parcours professionnels » à la place de la FP de carrière. Certains camarades parlent de « rupture ».

Le positionnement des OS est évoqué. Il existe des dynamiques locales de rapprochement, de travail en commun. Le rapprochement UNSA- CGC choque y compris une partie des adhérents de l’UNSA ; il est vécu comme une démarche des superstructures.

FO a fait le choix de saborder l’unité d’action. L’UNSA tente de se sauver par elle-même. Solidaires est mis en difficulté par la position commune et ne pourra guère se renforcer en dehors de la FP.

La CGT, qui a une image sympathique connaît des difficultés d’adhésion. Elle s’interroge sur l’adéquation de ses structures avec les situations de travail atypique, sur son lien avec les jeunes salariés.

La FSU a un atout dans la construction de son mandatement : une décision qui respecte les positions de ses syndicats sera mise en œuvre. Ce n’est pas le cas dans les autres fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, UNSA…) qui sont des superstructures.

Les pistes évoquées :

  • Se rendre incontournable : à l’occasion des prochaines élections, dans l’action (celles des actifs et celles des retraités), par les dossiers que nous portons (école, services publics, fonction publique), les idées défendues.

  • Rencontrer d’autres OS pour réfléchir et agir. Lesquelles ? Plusieurs interventions défendent un rapprochement le plus large possible ; d’une part, il convient d’éviter de simplement grossir un regroupement minoritaire, d’autre part, on ne peut se limiter à la seule CGT. Le travail engagé dans la FP (FSU, CGT, Solidaires) est nouveau, intéressant.

  • Le lien avec les adhérents et les collègues : quelles sont leurs attentes ? les saisir de ce débat pour construire avec eux.


Stratégie et action syndicale.


En introduction sont posées les questions de l’unité d’action (avec qui ? sur quel contenu ?) et celles des modalités (difficulté à faire apparaître la continuité des journées isolées qui se succèdent), celles des nouvelles pratiques (les collectifs ont un effet d’entraînement au niveau local mais sans débouché national). La lutte des sans papiers avec la CGT doit nous interpeller. Enfin, la question de la bataille d’idées est illustrée avec le dossier des retraites, sur lequel nous ne sommes pas parvenus à combattre la résignation.

Deux interventions préalables au débat complètent l’introduction :

  • le point de l’élaboration des appels à l’action pour la rentrée : la journée du 7 octobre sera plus que le meeting de la campagne mondiale « pour un travail décent » ; elle devrait être une journée d’action CGT, la CFDT pourrait s’y joindre. La question d’un appel FP pour cette journée se posera. Au niveau éducation, se discute la proposition d’une manifestation le 18 octobre. La nouvelle direction de la FCPE défend des actions dès la rentrée.

  • ATTAC a retrouvé une vie paisible et travaille 3 thèmes : l’hégémonie financière, les liens écologie et société, les questions européennes. Il y a cependant une atonie des comités locaux ; dont les responsables locaux de la FSU doivent se préoccuper.


Dans le débat

Il ne faut pas sous estimer la capacité à mobiliser, l’existence de sections syndicales locales parfois fortes, de solidarités qui s’expriment au niveau local ni la capacité à obtenir des résultats (exemple récent du CNRS).

Il reste une difficulté à faire le lien entre les luttes locales et nationales, les luttes sectorielles et générales, constat à relier à notre difficulté aussi à mener les campagnes d’opinion, par exemple à s’emparer de l’appel « service public, notre richesse ». C’est pourtant un outil pour nouer des alliances et mener le débat, construire les liens entre les mobilisations locales sectorielles et la dimension nationale. Concevoir des outils de campagne qui prennent en compte le vécu et les attentes des personnels. C’est particulièrement important sur le dossier de la Fonction Publique.

Plusieurs disent la nécessité de rassembler sur les valeurs, de participer à des réseaux et de s’en construire. L’importance de RESF est soulignée de même que les outils qu’il s’est donnés : réactivité, capacité à se faire voir, entendre grâce aux formes d’action choisies. Il y a là des enseignements à tirer pour notre propre action (par exemple en étant actif les matins de grève pour être dans les infos de 13 heures.

Les actions se construisent, parfois longtemps (2 ans pour la lutte des sans papiers).

Comment faire pour sortir du constat que la construction de synthèses fédérales se heurte fréquemment à la préférence donnée à l’unité avec d’autres OS. ?

Le couple classique « grève / manifestation » n’est pas toujours les plus approprié pour construire l’unité.


Conclusion : des suites à donner à cette réunion qui a regroupé 73 participants. Dès septembre, élargir le nombre de participants au débat sur toutes les questions soulevées. Ecrire et diffuser des contributions, organiser des débats locaux.

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