UNITE ET ACTION - Snes -
Nous écrire à
uasnes@uasnes.org

Recherche

L'article appartient à cette rubrique :
En débat

Elections professionnelles : nous avons gagné !!!!!

lundi 2 janvier 2006

Par Jean-Paul Beauquier

Le message des élections professionnelles du 6 décembre est sans appel : la FSU sort renforcée de la consultation nationale des 343653 instituteurs et professeurs des écoles du premier degré et des 434334 inscrits dans l’ensemble des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré, y compris ceux exerçant dans l’enseignement supérieur et dans les lycées professionnels.

Tous les syndicats de la FSU progressent : cette confiance des personnels, que la baisse de la participation ne rend cependant pas moins massive est sans équivalent dans le monde syndical à l’échelle de la nation ; c’est précisément cette caractéristique qui fait de la FSU une organisation mal aimée des média nationaux , peu invitée dans les débats alors qu’elle est la première organisation de l’Education nationale avec 46,60 % des suffrages exprimés (l’UNSA deuxième avec 14,55 %, la CFDT troisième avec 9,30 % ; suivent FO (6,97 %), CSEN (5,92 %), SUD (5,44 %), CGT (3,88%) etc.

Qu’attendons-nous pour nous en réjouir, pour faire de ces résultats la base d’une campagne d’adhésions, pour en tirer argument auprès de nos interlocuteurs ou partenaires politiques, et auprès des media ?

Une responsabilité renouvelée

Les personnels de l’Education nationale ont choisi, par leur vote, un engagement syndical sans complaisance ni faiblesse qui prend en charge, effectivement, la défense concrète de leurs intérêts dans tous les lieux où ils sont en cause ; les syndicats de la FSU, dont le SNES, se battent pour une transformation démocratique de la société, des missions des personnels, de la gestion du service public d’éducation et leur fédération s’exprime en ce sens dans l’ensemble du champ social. Sans rechigner à assumer les responsabilités que cela implique dans la relation avec les pouvoirs publics et les élus politiques en charge de responsabilités de gestion, la FSU n’est pas pour autant et ne prétend pas se substituer à une organisation politique mais elle n’est pas non plus une organisation neutre dans les grands débats qui précisément sont porteurs des conditions de construction de l’avenir.

Les élections professionnelles permettent d’élire des représentants des personnels et ce rôle, les élus des syndicats de la FSU, dont le SNES, le jouent car c’est le fondement de leur légitimité dans un paritarisme menacé par la remise en cause sournoise ou brutale des garanties statutaires de la fonction publique et par la remise en cause de l’égalité de traitement des personnels dans la gestion de leur carrière . C’est pour cela et à partir de la réalité des régressions objectives que la politique gouvernementale veut imposer, que nous appelons les personnels à l’action et que nous nous efforçons de permettre à l’unité la plus large d’en garantir le succès .

Le résultat du scrutin du 6 décembre est une validation de cette orientation : à nous de convaincre de plus en plus de collègues et de les inviter à nous rejoindre et à nous suivre car leur apport, leur avis et leur mobilisation sera décisive.

Des rendez-vous à ne pas oublier

La FSU s’est depuis son congrès de Perpignan ouverte à l’ensemble des fonctions publiques et des services qui en relèvent : des synergies nouvelles sont possibles, de nouveaux rendez-vous annoncés (élections chez les atos en mars 2006, mise en œuvre du transfert aux collectivités territoriales en 2006-2007) ; de nouvelles luttes et de nouvelles formes de luttes sont assurées : c’est sur l’élan de décembre 2005 que nous devons nous y préparer sans état d’âme ni arrière-pensée ; notre apport au prochain congrès fédéral doit être constructif, et déjà sur ces bases dans toutes les régions, en phase avec les enjeux des luttes, en phase avec la réalité politique, en phase avec la nécessité objective de faire bouger les lignes d’un paysage syndical français qui montre dans toutes les grandes négociations à portée sociale nationale qu’il n’est plus que très imparfaitement conscient par rapport à ce qui le légitime (et nous ne sommes pas loin de la litote) non pas de l’état actuel de développement des forces productives, mais du vécu et des demandes réelles d’une population salariée dans son hétérogénéité, de la jeunesse dans sa diversité, des exclus dans leur misère, des retraités dans leur appauvrissement programmé et déjà vérifiable, de l’incroyable audace d’une droite décadente, sans projet national mobilisateur, sans volonté de progrès, sans principe moral universalisable mais sans adversaire idéologiquement construit et prêt à se battre pour une alternance qui offre plus qu’un changement d’équipe ou la comptabilisation des chapelles un véritable programme alternatif crédible.

Ce n’est certes pas à nous de l’écrire, mais nous devons contribuer à en permettre voire à en exiger la mise au net par la mobilisation des acteurs sociaux qui nous font confiance.

Notre syndicalisme a aussi ce devoir là.

-->
Vous êtes sur un site internet créé avec le système de publication SPIP.