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Tendances et courants de pensée

mardi 1er novembre 2005

Stage s3 Lille « Entrée dans le SNES » 15 et 16 avril 2004

(Karine Boulonne et Karine Van Wynendaele)

Dcument distribué aux stagiaires

TENDANCES ET COURANTS DE PENSEE

D’après le dossier de l’institut de la FSU, février 2000, Les tendances et l’histoire du syndicalisme enseignant. ( Dalançon)

-Question de vocabulaire :

Le mot tendance évoque un corpus de références idéologiques ; certains ont pensé que cela pouvait conduire au dogmatisme et faire éclater l’unité syndicale. Choix d’un autre mot : Le courant de pensée rassemble des gens ayant par ailleurs des convictions différentes, mais susceptibles de se rassembler sur des objectifs communs. EE défend le droit de tendance. UA préfère le terme courant de pensée. On entend parfois aussi utiliser le mot sensibilité qui semble encore moins contraignant.

-Quels éléments définissent une tendance ?

Une mémoire commune, un vocabulaire, des références culturelles, des discours et des pratiques. Avoir une expression indépendante, motions, journaux, positionnement / certains problèmes, une trésorerie (importance de l’autonomie financière de la tendance).

-Les tendances sont-elles nécessaires ?

Pour certains, elles garantissent le débat démocratique et l’expression de tous les courants de pensée. EE revendique l’existence des tendances. Cela constitue un pilier des statuts de la FSU : Article 1 des statuts de la FSU : la fédération rassemble « les syndicats nationaux, les sections départementales et les tendances dont le droit d’existence est garanti dans la fédération ». Pour d’autres, les tendances sclérosent le débat et amènent chacun à voter selon sa tendance.

-Quand un groupe devient-il une tendance ?

Quand il y a une expression publique en direction des autres, une compétition pour le pouvoir (concourir à un scrutin dont l’enjeu est de répartir les sièges d’une direction syndicale). La motion Bonissel-Valière demande l’élection à la proportionnelle par listes (ce qui revient à affirmer le droit de tendance et l’expression par courant de pensée).

-Les tendances ont toujours existé dans le mouvement ouvrier, politique ou syndical.

La CGT a toujours refusé le fonctionnement en tendance au nom du centralisme démocratique. En 1936, lors de la réunification (CGT et CGT-U) : « la libre opinion et le jeu de la démocratie ne saurait justifier l’existence d’organismes agissant dans le syndicat comme une fraction » : donc pas de tendances. En 1992, lors de la scission FEN - FSU, la FSU adopte un fonctionnement par tendance. Tandis que la FEN évolue en sens inverse et abandonne les tendances à cette date.

Bref historique

Dés 1948 la FEN reconnaît les tendances, reflet des oppositions de conception du syndicalisme. Les trois principaux courants de pensée sont alors :

- « Majorité autonome » : La tendance autonome et majoritaire, réformiste. Cette tendance prendra le nom en 1971 d’ « Unité, Indépendance et Démocratie » -UID. Lors de l’éclatement de la FEN en 1992, les membres de cette tendance qui choisiront de rester au sein du SNES prendront le nom d’UID-R (tendance qui ne présente pas de liste actuellement).

- La tendance pro-cégétiste qui représente le courant révolutionnaire. Cette tendance, qui ne veut pas en être une à l’origine et sera représentée par le SD « Bouches du Rhône », appelée « Union et Action Syndicale » en1952/53 dans le SNET et liste B dans le SNES, deviendra « Unité et Action » -UA- à partir de 1966.

- La tendance « Ecole Emancipée » -EE- dominée par les anarcho-syndicalistes rejoints par les militants trotskistes. Une des originalités d’EE est qu’elle est une tendance transversale, c’est-à-dire qu’on la retrouve à SUD, à la CFDT, au SE, à la CGT, etc...

En 1968/69, EE connaît une première scission avec la création de « Pour le Front Unique Ouvrier » -FUO (dont l’essentiel des membres partira à FO au début des années 80, ce qui aboutira ensuite à la création de PRSI) Depuis le congrès de la Rochelle (2001), nouvelle scission à l’intérieur d’EE : EE Collongeon qui participe à l’exécutif, EE Stambul (devenue « Emancipations ») qui s’y refuse ð présentation de listes distinctes aux élections internes depuis cette date

D’autres tendances sont plus récentes et/ou ont connu une existence éphémère (Autrement, Idees, etc...).

Actuellement 4 tendances présentent des listes lors des élections nationales internes au SNES : UA (80.3 %), EE (11.1 %), Emancipation (3.8 %), PRSI (4.9 %) (chiffres 2003)

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