Un principe fondateur de la fédération reste pleinement d’actualité : la FSU est une fédération de syndicats nationaux. Elle ne saurait donc imposer, ou adopter des positions en contradiction avec les mandats propres d’un syndicat, dès lors que la question soulevée relève de son champ de responsabilité. C’est donc par un débat approfondi, dans le cadre intersyndical et fédéral, que les positions de synthèses fédérales peuvent se construire, lorsque des syndicats ne sont pas en accord sur un thème. Pour aider à ce débat, la FSU doit développer les groupes de travail intersyndicaux sur des thématiques particulières. Ces groupes doivent travailler en lien et sous la responsabilité des collectifs d’animations fédéraux qui existent. Ce travail, avec les mêmes principes qu’au niveau national, a tout son sens au niveau des sections départementales.

Mais, si notre fédération est et doit rester une fédération de syndicats nationaux avec les conséquences qui en découlent, elle doit aussi faire vivre le choix que nous avons fait ensemble à sa création, de s’appuyer pour son fonctionnement interne sur le « trépied » syndicats nationaux, sections départementales, tendances.

C’est bien cet équilibre, parfois difficile, fédération de syndicats nationaux et « trépied » dans le fonctionnement interne, qu’il nous faut faire vivre à tous les niveaux de notre fédération.

Cette recherche d’équilibre peut conduire à des incompréhensions entre SD et syndicats nationaux sur certaines prises de décisions fédérales ou sur l’organisation de l’action de la Fédération. Là encore, c’est le débat et l’information réciproque qui doivent permettre de dépasser ces incompréhensions.

Une meilleure implication des syndicats nationaux, dans leur diversité à tous les niveaux de la fédération est indispensable pour éviter plusieurs écueils :

• Une vie fédérale se résumant à un fonctionnement en intersyndicales ou à une juxtaposition des positions des syndicats nationaux.
• Des militants fédéraux coupés de leurs propres syndicats nationaux, s’éloignant de ce qui a fait, et fait encore, le succès de notre fédération : la proximité avec les aspirations des personnels dans l’exercice de leur métier exprimées par les syndicats nationaux dans leur champ de responsabilité.
• Des SD considérant qu’elles pourraient prendre des décisions en contradiction avec la position d’un syndicat national concerné.
• Des sections départementales dont le rôle serait limité à celui d’exécutant des décisions nationales, oubliant que les débats fédéraux locaux constituent un outil de construction des synthèses et une prise en compte des aspirations locales exprimées par les personnels.

Les instances doivent être mieux organisées dans la finalisation des séquences, les documents préparatoires, l’organisation des débats pour qu’elles jouent mieux qu’actuellement un rôle d’analyse, de recherche de synthèse et de prises de décisions.

Frédérique Rolet, Roland Hubert, Daniel Robin, Serge Chabrol