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Avenir syndical : concrétiser notre démarche

Unité et Action SNES – SNEP

jeudi 10 janvier 2013

La crise est utilisée par les libéraux pour accélérer les réformes refusées par les peuples ; or, ces dernières touchent tous les domaines, économique, social, politique ; en France, c’est tout le compromis social issu de la Libération qui se trouve mis en question. Cette situation pose de redoutables questions au syndicalisme et lui impose, face à un patronat et des puissances financières en ordre de bataille, de rassembler les salariés, redonner au syndicalisme toute sa capacité à défendre l’intérêt général et porter des alternatives. Or, depuis longtemps le syndicalisme est en crise, ne représente plus qu’une partie des salariés, peine à traiter les nouvelles problématiques liées aux évolutions du travail. En outre, la modification des règles de représentativité devrait déboucher sur une réduction du nombre d’organisations et provoque d’ores et déjà des stratégies d’alliances, voire de recomposition, situation où la FSU, faute d’analyses et de mesures anticipatrices, risque d’être placée devant des choix contraints.

Le Congrès de Lille a donc choisi de dépasser l’autonomie et d’avancer vers l’unification du mouvement syndical en entendant contribuer à la construction d’un « nouvel outil syndical » issu d’un processus ouvert à tous ; seules les organisations CGT et Solidaires ont répondu à l’appel et des initiatives ont été prises, essentiellement sous formes de colloques bilatéraux mais le débat réel avec les adhérents, voire les personnels n’a pas été vraiment engagé et la dynamique enclenchée en 2010 peu concrétisée. Il appartiendra au Congrès de 2013 de donner un nouvel élan à la démarche en faisant des propositions, en menant le débat avec les salariés. On sait l’attachement à l’unité d’action ; il faut convaincre que la question de l’unification va au-delà de cet objectif mais n’est pas contradictoire, que l’efficacité de l’action syndicale dans sa capacité à conquérir de nouveaux droits et dépasser la posture défensive se trouverait renforcée. Les interventions, par exemple, sur le lien entre les questions de formation, emploi et qualifications sont fragilisées par la structuration actuelle entre syndicalisme de l’Education et organisations de salariés des entreprises. Développer le débat suppose des luttes communes, à tous les niveaux, national comme dans les bassins d’emplois mais aussi des initiatives communes : mise en place de groupes thématiques permanents débouchant sur des mandats communs et d’expressions communes dans les instances de concertation, construction d’un travail commun au niveau des structures départementales, régionales ...traduit dans les instances (CHSCT, SRIAS, CT, CCREFP…. ), organisation de débats avec les salariés du public et du privé traitant de différentes questions , notamment celles de la structuration syndicale, de son fonctionnement, de ses orientations.

Afin de permettre des avancées dans l’accomplissement du mandat de Lille, la FSU devrait proposer la mise en place d’une structure souple avec les organisations qui partagent l’objectif d’unification au sein d’un outil confédéré de transformation sociale, démocratique, construisant les rapports de forces propices à ses propositions.

Frédérique Rolet, Roland Hubert, Daniel Robin, Serge Chabrol

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