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Aller vers l’unité, pour mieux défendre notre syndicalisme

lundi 23 novembre 2009

Le choix de l’autonomie du syndicalisme de l’éducation nationale, fait en 1948 par la FEN et renouvelé en 1993 par la FSU, a trouvé ses limites. Malgré la force de notre syndicalisme dans notre secteur, nous ne pouvons réellement peser sur l’ensemble des questions qui intéressent les salariés que nous représentons, même si la FSU participe activement aux mobilisations interprofessionnelles.

L’élargissement du champ de syndicalisation de notre fédération, si elle a transformé la FSU en fédération des fonctions publiques, n’a pas apporté, c’était prévisible, de réponse satisfaisante à ce problème. Aujourd’hui, il est nécessaire que la FSU s’engage dans une dynamique d’unification du syndicalisme, dans la perspective de la création d’un nouvel outil syndical susceptible de rassembler très largement les salariés et de représenter la force de mobilisation, de lutte et d’alternative sociale du salariat. Cette démarche doit se faire en respectant les aspects fondamentaux de notre syndicalisme :

- d’abord la démocratie et le pluralisme : quelque forme que puisse prendre ce nouvel outil, elle ne pourrait signifier que nos syndiqués renoncent au droit d’élire directement leurs directions, sur la base de vote d’orientation clairs, avec la liberté de se regrouper pour présenter des listes et des orientations alternatives ;

- ensuite, le syndicalisme de métier, fondé sur des professions avec lesquelles les syndicats entretiennent un dialogue permanent afin de les représenter majoritairement ; de ce point de vue, les démarches d’appareil sont à bannir absolument : c’est dès maintenant qu’il faut débattre, avec les syndiqués, avec les collègues, de la construction de cet nouvel outil ;

- enfin, l’unité la plus large : s’il est évident que l’unification du syndicalisme n’aurait aucun sens sans la CGT, qui est la première force syndicale de lutte et de mobilisation, elle n’en aurait pas non plus si l’on bornait dès le départ les organisations susceptibles d’y participer, même si l’on sait que certaines refuserons, par stratégie ou par esprit de clocher, de participer à une telle dynamique.

Il n’y a qu’un seul salariat, il ne devrait y avoir qu’une seule force syndicale pour représenter les travailleurs. Le congrès de la FSU doit se prononcer clairement dans ce sens : aller vers l’unité, pour mieux défendre notre syndicalisme.

Hervé Le Fiblec

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