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Le syndicalisme dans notre pays ne peut rester en l’état.

lundi 23 novembre 2009

Plusieurs éléments conduisent à ce constat : les attentes des salariés, exprimées notamment après les mouvements de janvier et mars 2009 , l’aspiration à l’unité, les difficultés pour construire une riposte face à une politique gouvernementale particulièrement agressive dans un contexte où l’alternative politique est sujet d’interrogations, la réforme de la représentativité des organisations syndicales et les « remous », les rapprochements ou regroupements … qui en résultent.

Lors de son congrès de Perpignan en mars 2009, le SNES y a réfléchi. Il a considéré que la FSU devait désormais « prendre des initiatives concrètes de travail en commun ». Une démarche qui se doit d’être publique doit constituer « dans un premier temps en un travail et des prises de position communes ». « Le nouveau syndicalisme, la FSU doit proposer de le construire à tous nos partenaires réguliers : à la CGT sans laquelle toute perspective d’unification syndicale serait illusoire et à toutes les forces syndicales qui souhaiteront s’inscrire dans ce processus. Ces formes de travail peuvent donc préfigurer des rapprochements avec l’une ou/et l’autre des organisations, dans l’optique non de « rejoindre » l’une d’entre elles, ni d’entrer dans une fusion/absorption mais de construire ensemble et pas à pas un nouveau syndicalisme. »

Dans le congrès de la FSU, le SNES défendra la nécessité d’initier une démarche, d’enclencher une dynamique, de construire un processus, sur la base d’objectifs clairement énoncés, à savoir : renforcer la syndicalisation ; construire un syndicalisme à vocation majoritaire, un syndicalisme de lutte et de transformation sociale, un nouvel outil syndical en faisant participer les syndiqués aux débats et à toutes les phases de cette construction, créer du neuf à partir d’une Fsu renforcée dans tous ses secteurs pour qu’elle aborde la construction de ce processus en position de force.

Dans le débat du congrès fédéral, différentes questions devront être traitées. Celle des objectifs : du point de vue du SNES, il ne s’agit pas de « travailler ensemble avec d’autres » mais bien d’engager une démarche ouverte de construction d’un outil syndical nouveau, d’y faire participer l’ensemble des syndiqués et de rejeter toute forme de démarche d’appareil et d’instrumentalisation. Celle des organisations : Le rapprochement avec une ou des organisations, celles qui sont nos partenaires réguliers ne doit pas fermer les portes à d’autres composantes du mouvement syndical. Comment préserver ce qui fait la force de la FSU, son organisation en syndicats de métiers, reconnus par les personnels, son organisation pluraliste et démocratique ? Comment dans ce processus, associer pleinement les syndiqués ? Il est nécessaire de répondre à la campagne de désinformation et de déformation du mandat du SNES. Approfondir les raisons qui conduisent aujourd’hui à interroger l’autonomie est incontournable. Il y a vraisemblablement d’autres pistes à travailler.

Dans ce débat, que nous devons porter dans les congrès départementaux et que le congrès de la FSU devra approfondir, la notion de démarche est essentielle. Elle doit être liée à une démarche de revendication et d’action. Si elle ne peut pas se concevoir sans la Cgt, cela ne constitue pas une exclusive.

18 novembre 2009

Frédérique Rolet
Bernard Duffourg
Anne Féray

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