Article de mai 2005, modifié le 14 juillet

Le congrès national terminé, c’est probablement l’occasion dans notre académie de faire le compte des satisfactions et des regrets avant de se retrouver plongés dans les opérations du mouvement et la préparation des élections professionnelles : satisfaction, par exemple, d’avoir amélioré le dispositif habituel en organisant, dès la fin du mois de janvier, 2 conseils syndicaux en plus de la traditionnelle journée de commissions, amenant ainsi de " nouvelles têtes " y compris au congrès national, mais regret aussi que la participation des s1 ne soit encore une fois pas aussi forte qu’on le voudrait.

Comment impliquer davantage, comment concerner les syndiqués, les secrétaires de s1 par cet exercice essentiel à la démocratie syndicale ? C’est une question que l’on doit certainement se poser depuis que les congrès existent. Des collègues, des syndiqués, des militants ont envie de s’exprimer, de croire que, lorsque le SNES les invite à débattre, leur réflexion sera vraiment prise en compte. Mais il faut bien avouer qu’on ne leur facilite pas la tâche !

Les tentatives mises en place en 2005 n’ont pas rencontré l’écho escompté, que ce soit les pré-rapports " allégés ", mais dont l’accès est toujours aussi déconcertant pour les "non-initiés", ou le forum Internet dans l’espace "vie syndicale" du site national (ou plus exactement club confidentiel et fermé, dont l’existence n’a pas fait l’objet de publicité, ni dans les publications, ni auprès des s2/s3. Bilan : entre janvier et avril, 7 messages sur le thème 1, 14 sur le thème 4.. La politique du SNES au sujet des forums qu’il met en place avant de les oublier dans l’heure, est décidément incompréhensible).

Alors ? Quelques remarques, questions ou éléments de réflexion ont été lancés au s3 de Lille entre militants qui découvraient les congrès et d’autres plus rôdés :

 Comment se fait-il qu’il soit aussi difficile de retrouver les textes des précédents congrès sur le site ? Essayez de retrouver, par exemple, les motions adoptées au congrès de Toulouse (même en utilisant le moteur de recherche). Etonnamment, les textes de 2001 sont plus accessibles. Le militant aguerri aura sans nulle doute ses archives à portée de main, mais le " jeune " militant, peut-être pas encore syndiqué 2 ans auparavant ?

 Les titres des thèmes proposés cette année permettaient davantage de s’y retrouver quand on est intéressé par un sujet particulier. Un balisage précis à l’intérieur des thèmes est également nécessaire : le secrétaire de s1 qui parvient à organiser une réunion syndicale de préparation au congrès, va choisir une ou des entrée(s) en fonction de son établissement, de l’actualité ou d’une demande de collègues.

 Les pré-rapports doivent permettre de visualiser rapidement ce qui est nouveau, ce qui va faire débat :

-> Sous forme de tableau (reprenant les mandats du SNES dans une colonne, l’actualité dans une autre et enfin les alternatives et problèmes qui en découlent) ?

-> Police ou couleurs permettant de mettre en exergue ce qui est nouveau ou risque de faire polémique ? Le choix d’utiliser des couleurs cette année a été perturbant, dans la mesure où elles semblaient ne répondre à aucune logique !

 Préparer davantage en amont : s’il paraît difficile d’avancer encore les dates de publication des pré-rapports, peut-être faut-il envisager en début d’année scolaire un rappel des mandats du SNES (rappel qui se ferait sous une forme plus accessible que le supplément motions de congrès envoyé habituellement en fin d’année scolaire de congrès, celui de 2003 étant sans doute un modèle du genre à ne pas renouveler !). Cela aurait l’avantage de permettre aux nouveaux adhérents de découvrir l’ensemble des positions du SNES, de les rappeler aux autres, et de préparer plus efficacement les congrès académiques.

 Préparer également en amont par des stages permettant de compléter les commissions de congrès (nous avons ainsi profité du mois de juin 2006 pour mettre en débat les mandats du SNES et relancer les discussions sur la question de la formation initiale lors d’un stage réunissant des stagiaires PLC2)

Ces pistes ne sont évidemment pas les recettes magiques qui permettront du jour au lendemain d’atteindre une participation de tous les s1, mais la réalisation de certaines pourrait assurément faciliter le travail des militants et, surtout, permettre à n’importe quel syndiqué de pouvoir connaître, se sentir concerné et contribuer à l’élaboration des mandats de son syndicat. Après tout, le slogan de rentrée d’il y a quelques années n’était-il pas : " le SNES, c’est clair " ?

Karine Boulonne, Lille